Mercredi 1er décembre, un rassemblement a été organisé devant le centre de distribution de Paris 11, afin de dénoncer les procédés disciplinaires de La Poste qui voudrait faire passer sa politique de suppressions d'emplois (50 000 programmées pour 2015) sans que les postiers et les militants syndicaux fassent de vagues. En plus des postiers du 11e étaient présents des élus locaux, des postiers d'autres centres et des militants syndicaux CGT et SUD.

L'affaire remonte à il y a deux mois. En effet, à la suite d'un mouvement où une majorité de postiers du 11e s'étaient retrouvés en grève les 28 et 29 septembre contre les suppressions d'emplois et pour l'embauche des CDD et intérimaires, un gréviste s'était retrouvé mis à pied, en attendant le conseil de discipline où il risque le licenciement.

La secrétaire CGT de la section du 11e est aussi menacée d'une sanction pour avoir accompagné le collègue, qui avait été enfermé dans le bureau du directeur par cinq cadres. Il lui est aussi reproché d'avoir pris la parole et d'avoir écrit ce qu'elle avait constaté, c'est-à-dire l'enfermement de Christophe par la direction, par la voie d'un tract syndical.

Puis c'est une cinquantaine de grévistes qui se sont vus sanctionnés d'un avertissement pour avoir débrayé, et ce alors qu'ils étaient couverts par un préavis de grève. La direction, qui a clairement bafoué le droit de grève en sanctionnant les grévistes, a fini par reculer et enlever les avertissements. Mais elle veut garder la face et maintient néanmoins les procédures contre ces deux travailleurs.

La direction de La Poste veut faire passer dans un avenir proche des restructurations qui vont à l'encontre des intérêts des salariés. Dans ce contexte, le rassemblement a permis de lui montrer qu'aussi bien les postiers que les militants sont vigilants et solidaires de leurs camarades et qu'il n'est pas question d'attendre les décisions des conseils de discipline pour réagir.