On connaît déjà le plan de communication de Sarkozy et le carnet de bal est bien rempli.

À moins d'un changement de dernière minute, il ne devrait pas assister à la messe de béatification de l'ex-pape Jean-Paul II, le 1er mai à Rome. Pas plus que le 11 mai il ne sera présent pour l'ouverture du festival de Cannes, bien que sa femme joue un mini-rôle dans un film présenté ce jour-là. Tout cela, pour des raisons d'image, pour ne pas alimenter cette impopularité croissante qui se traduit par seulement 28 % d'opinions favorables dans un récent sondage Ifop.

Plutôt que de s'afficher avec les vedettes ou les culs-bénits, le président a donc choisi de visiter une fonderie de Charleville, dans les Ardennes. C'est dans cette ville qu'en 2006 il avait lancé sa campagne de publicité en direction de « la France qui souffre », à qui il proposait de « travailler plus pour gagner plus ». Les promesses non tenues restant d'actualité, espère-t-il retrouver sa popularité ?

Après cinq ans d'une politique au service de la bourgeoisie, Sarkozy aura du mal à trouver à nouveau des travailleurs prêts à gober ses mensonges. Ce n'est en réalité pas les quelques dizaines de travailleurs qu'il a rencontrés, souvent triés sur le volet, qui intéressent Sarkozy, mais les images diffusées sur les écrans de télévision. Mais même là, on l'a tellement vu gesticuler devant les caméras que cela risque de ne plus marcher.