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Leur société
Hausse du smic : Le gouvernement en reste au service minimum
La ministre de l'Économie Christine Lagarde a annoncé que le smic serait « probablement » augmenté d'environ 2 % au 1er juillet. Il ne s'agit pas d'un (petit) geste généreux de sa part. C'est la loi qui impose ce réajustement.
Et depuis quatre ans les gouvernements successifs de Nicolas Sarkozy se contentent du minimum légal, qui consiste à augmenter le smic tous les ans en fonction de l'évolution de l'indice officiel de la hausse des prix.
L'inflation officielle étant repartie à la hausse depuis le début de l'année, le mécanisme légal prévoit la réévaluation du smic dès que l'inflation dépasse 2 %, ce qui devrait être le cas puisque la hausse des prix officielle est déjà de 1,6 % depuis janvier 2011.
Mais cet indice sous-estime largement la hausse réelle des prix. L'augmentation prévue ne représente que 21 euros par mois pour un salarié à temps plein. Or rien que les hausses annoncées du prix du gaz depuis début 2010 entraînent par exemple 200 euros de dépenses supplémentaires en un an pour une famille se chauffant ainsi. Cette seule hausse engloutit donc quasiment l'intégralité de l'augmentation annoncée.
Le gouvernement, en appliquant mécaniquement une loi qui date des années 1970, ne fait aucun cadeau, et donne encore moins le « coup de pouce » que certains lui quémandent. Le smic actuel est à un niveau scandaleusement bas. Et au moins un million de salariés, et certainement plus, ne touchent pas ce smic mensuel. Ce revenu « minimum » ne permet pas aux smicards de vivre, mais tout juste de survivre, dans la gêne, à la limite de la misère. Il devrait augmenter bien plus que de ces 2 %.
Malgré tout, cette hausse automatique de 2 % souligne que l'inflation ne faiblit pas, au contraire. Les augmentations de salaire devraient donc compenser les effets de cette inflation, pour le smic mais aussi pour tous les autres salaires.
Les salaires de l'ensemble des travailleurs devraient être augmentés automatiquement en fonction de l'inflation et ce sont les travailleurs eux-mêmes qui devraient contrôler comment on évalue cette hausse des prix. Il faut imposer l'échelle mobile des salaires sous contrôle des travailleurs.