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- Lutte ouvrière n°2234
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Dans les entreprises
La Poste - Paris, rue du Louvre : Non aux suppressions d'emplois et au vol des jours de repos !
À la poste du Louvre, la direction voudrait une nouvelle fois supprimer des emplois et aggraver les conditions de travail. Ce sont les facteurs distribuant le courrier sur les 1er et 2e arrondissements parisiens qui sont visés. Une dizaine d'emplois seraient supprimés sur le 1er arrondissement, où travaillent actuellement 70 facteurs, et sept sur le second arrondissement. Avec les postes supprimés en cabine et à la manutention, cela ferait une vingtaine de suppressions d'emplois.
Le projet de la direction ne s'arrête pas là. Non contente d'aggraver les conditions de travail en réduisant les effectifs, elle voudrait voler aux postiers une partie de leurs jours de repos. Actuellement, les facteurs travaillent suivant des cycles où ils ont des jours de repos certains lundis, mardis ou samedis. Ceux-ci ont été instaurés au fur et à mesure des réorganisations successives accompagnant les suppressions d'emplois dans tous les bureaux. Prétextant qu'il y avait moins de courrier certains jours, la direction y a réduit le personnel. Cela lui a permis de diminuer les effectifs en faisant travailler moins de facteurs ces jours-là, quitte à leur faire sortir plus de courrier chacun. C'était donc tout bénéfice pour elle.
Mais maintenant, voilà qu'elle prétend reprendre jusqu'à treize de ces journées de repos sur l'année, et même parfois plus pour certains, essentiellement des mardis. Elle demande même aux postiers de se passer eux-mêmes la corde au cou en choisissant par un vote entre quatre scénarios qui tous comportent le vol de jours de repos. Les suppressions de postes, elles, seraient de toute façon imposées d'office. Si les votants ne sont pas assez nombreux, ou si les organisations syndicales s'opposent à tout accord, la direction menace de choisir le scénario qui l'arrange. En clair, cela s'appelle un chantage.
Face à ces menaces, les facteurs ont commencé à réagir. Jeudi 19 mai, ceux du 1er et du 2e arrondissements ont profité d'une heure d'information syndicale pour se réunir. La grande majorité du personnel était présente et a décidé d'aller interpeller le directeur le lendemain matin, ce qui fut fait. À 6 h 30 vendredi 20 mai, celui-ci dut faire face à près d'une centaine de facteurs indignés par le vol de leurs jours de repos et les suppressions d'emplois.
Puisqu'il maintient son projet, il s'agit de faire face à ce chantage en maintenant la mobilisation pour que le vote n'ait pas lieu, et aussi de s'adresser à l'ensemble des 700 travailleurs de la poste du Louvre. Tous les services sont en effet touchés depuis des années par les réductions d'effectifs, à l'image de ce qui se passe dans l'ensemble du pays où La poste prévoit de supprimer 50 000 emplois d'ici à 2015. À la poste du Louvre comme ailleurs, il est plus que temps de mettre un coup d'arrêt à cette politique.