La direction du Parti socialiste, dans un document, développe son programme pour l'enseignement supérieur en vue de la prochaine élection présidentielle. On y lit que le PS ne compte pas remettre en cause la loi sur l'autonomie des universités (dite LRU) qu'a fait voter le gouvernement Fillon. Cette loi, qui en 2008-2009 avait mobilisé étudiants et enseignants contre elle, développe la précarité à l'université, accroît la présence du privé dans les universités et met celles-ci en concurrence entre elles pour attirer les capitaux privés, forcément au détriment des universités les moins prestigieuses. Tout cela vise à mieux permettre à l'État de se désengager financièrement des universités et à soumettre un peu plus le monde universitaire à celui de l'entreprise. Pour justifier ce choix, le programme socialiste vante les vertus de la compétition entre chercheurs, compétition qui est selon le Parti socialiste « un moteur de la recherche ».

Quant à la nécessaire revalorisation du budget de l'enseignement supérieur qui subit l'austérité depuis des années, le Parti socialiste ne s'engage sur aucun chiffre car, vous comprenez, « c'est trop tôt pour détailler cela ».

Bref : il en va de l'enseignement supérieur comme du reste : le PS ne s'engage absolument pas, s'il revient au pouvoir, à remettre en cause les mesures de régression sociale décidées par la droite.