Le trust sidérurgique ArcelorMittal -- le plus important producteur d'acier, avec environ 7 % de la production mondiale -- annonce un chiffre d'affaires de 33 milliards d'euros, pour le premier semestre 2011, en hausse de 25 % par rapport à la même période 2010. Sa production d'acier n'a pourtant augmenté que de 2,3 %, mais les prix de l'acier ont augmenté, eux, en moyenne de 25 %.

Pour la même période, ses bénéfices déclarés s'élèvent à 1,8 milliard d'euros, en augmentation de 11 % par rapport au premier semestre 2010. Le trust se félicite d'avoir réalisé des économies de 3,6 milliards de dollars durant la première moitié de l'année. Économies de personnel, par des suppressions d'emplois en particulier, et l'arrêt de hauts-fourneaux.

Pendant qu'il réalise ainsi des gros profits, ArcelorMittal s'est lancé dans une course aux matières premières, charbon et minerai de fer, achetant partout dans le monde mines et sociétés. Ainsi, il veut accroître sa production, avec l'exploitation de mines de fer au Liberia et au Québec. Dans le même temps, en compagnie de l'entreprise américaine Peabody Energy, il a engagé une offre publique d'achat sur le groupe charbonnier australien Macarthur Coal pour 3,6 milliards d'euros. Une offre pour laquelle les actions seraient payées 38 % au-dessus de leur cours moyen de ces derniers mois.

Évidemment, avec de tels frais, les travailleurs d'ArcelorMittal-Dunkerque n'ont eu droit... qu'à 1,1 % d'augmentation de salaire !