La direction de Pôle emploi a annoncé son intention de réduire de plusieurs mètres carrés la surface des espaces de travail de chacun de ses agents. De plus, dans chaque agence, le nombre de postes de travail sera inférieur au nombre d'agents, et donc il y aura encore moins de bureaux personnalisés, l'argument invoqué étant que le taux de présence n'est jamais égal à 100 %.

Depuis la fusion de l'ANPE et des Assedic, les effectifs de Pôle emploi ont été notablement réduits, si bien que la charge de travail a considérablement augmenté, puisque chaque agent doit aujourd'hui suivre une centaine de demandeurs d'emploi au lieu des soixante prévus au moment de la fusion. Désormais, la direction réduit l'espace sans doute afin de faire de nouvelles économies sur les frais de fonctionnement.

Cette décision va dans le sens des déclarations faites par le directeur général, Christian Charpy, au moment de la grève des agents en juin dernier, lorsqu'il indiquait que « sauf si la situation s'aggrave considérablement » les effectifs de Pôle emploi ne seraient pas augmentés. Mais justement, la situation s'aggrave et les effectifs n'augmentent pas tandis que les conditions de travail se dégradent.

L'amélioration du suivi des demandeurs d'emploi et leur « retour à l'emploi » n'est visiblement pas la priorité gouvernementale.