Les plans des patrons sont prêts : Une vague de licenciements qu'il faudra arrêter26/04/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/04/une2282.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les plans des patrons sont prêts : Une vague de licenciements qu'il faudra arrêter

Les licenciements et les suppressions d'emplois continuent pendant la période électorale.

Il y a d'abord le non-renouvellement de dizaines de milliers de contrats à durée déterminée, cette forme déguisée et gratuite de licenciement. Il y a le non-remplacement des travailleurs partis en retraite, constatée par tous les travailleurs dans toutes les entreprises et dans les services publics. Il y a les faillites de petites et moyennes entreprises, qui ont été au nombre de 16 000 au premier trimestre, laissant 65 000 travailleurs sur le carreau. Et il y a tous ces licenciements individuels, négociés ou non, par lesquels les patrons diminuent la masse salariale et augmentent leurs profits.

Pour l'instant, campagne électorale oblige, les grands groupes ont différé ou suspendu leurs plans de restructuration. Mais leurs dirigeants ont quand même fait savoir aux actionnaires que la saignée allait continuer et que les profits n'allaient pas tarder à se nourrir, une fois de plus, de la baisse des effectifs. Les patrons de la téléphonie ont ainsi estimé qu'il leur fallait supprimer 10 000 emplois. Pour les grandes banques, les suppressions de postes sont aussi évaluées en milliers. Dans l'automobile, deux usines du groupe PSA sont menacées. Les raffineurs, bien qu'ayant déjà fermé plusieurs sites, parlent toujours de « surcapacité ». Les patrons de la grande distribution, de la pharmacie, du transport aérien, de l'énergie laissent entendre que les plans de licenciements sont prêts. Certains n'ont pas la patience d'attendre : STMicroélectronics a annoncé le 23 avril 1 700 suppressions de postes, dans le monde.

Le nombre de chômeurs risque donc d'exploser avant l'été, d'autant plus que chaque plan de licenciements dans un grand groupe entraîne des suppressions d'emplois immédiates chez les sous-traitants et, rapidement, l'appauvrissement général de la région concernée.

Les patrons et leurs plumitifs attitrés vont plaider la nécessité économique et savent que le gouvernement qui sera installé après le 6 mai, quel qu'il soit, ne fera rien pour s'y opposer. Tout le monde, du moins tout ce monde-là, sait ce qui se prépare. Les candidats à l'élection présidentielle n'auront que le mal de continuer à mentir aux travailleurs pendant dix jours encore.

L'interdiction des licenciements est plus que jamais une nécessité vitale : il s'agit bien de protéger la vie de millions de travailleurs que le patronat menace de transformer en chômeurs.

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