Le groupe Doux possède aussi une usine près de Cambrai dans le Nord, à Graincourt-lès-Havrincourt, où 250 personnes travaillent à l'abattage, au découpage et au conditionnement de poulets. La mise en redressement judiciaire du groupe les menace directement.

Lundi 16 juillet, tous les ouvriers de l'usine ont cessé le travail et ont manifesté autour de Cambrai, bloquant le péage de l'autoroute voisine. D'autres actions sont envisagées, en particulier le jour où le tribunal de Quimper annoncera la poursuite ou non de l'activité.

Aucun repreneur ne s'est manifesté pour cette usine. L'inquiétude est donc grande parmi ces travailleurs dont beaucoup travaillent depuis quinze ou vingt-cinq ans, dans des conditions très dures et pour des salaires qui tournent autour de 1 200 euros. Personne ne peut admettre qu'un groupe aux mains d'une famille fortunée laisse tomber cette usine qui tournait sans problème.

Pour les 250 salariés sur le carreau, leur famille, les quatre-vingts éleveurs qui fournissent l'abattoir, les transporteurs, c'est une véritable catastrophe. Mais les travailleurs ne sont pas prêts à l'accepter.