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Leur société
Paradis fiscaux : Des dizaines de milliers de milliards
Un rapport sur les paradis fiscaux vient d'être rendu public. L'expert qui l'a rédigé a cherché à évaluer les valeurs financières qui y sont détenues par les personnes privées. Le rapport ne prend donc pas en compte leur or, leurs tableaux de maîtres qui peuvent s'y cacher, ni bien entendu leurs appartements dans les beaux quartiers de Paris, Londres ou New York, leurs yachts et autres jets privés.
Selon les données fournies par les institutions financières elles-mêmes, les avoirs détenus représenteraient au minimum 17 000 milliards d'euros, et peut-être même 25 000 milliards, soit à peu près le PIB (c'est-à-dire la production de richesses pendant un an) des États-Unis et du Japon réunis. Ces fonds sont placés par les banques privées de la planète, à commencer par les trois plus grandes, UBS, le Crédit Suisse et Goldman Sachs. La moitié de cette somme colossale serait possédée par un peu moins de 100 000 personnes, soit environ 0,001 % de la population mondiale.
L'organisation qui a commandé le rapport souligne que « l'inégalité réelle est bien pire que ce que montrent les statistiques officielles, même si les politiciens entretiennent la fiction d'une répartition de la richesse vers les personnes les plus pauvres ».
Délester de ces richesses l'infime minorité qui les possède serait une oeuvre de salubrité publique, d'autant que ces masses d'argent ne restent pas dormir sur les comptes « offshore » mais circulent en permanence, alimentant la spéculation et donc l'instabilité générale de l'économie. Et il en sera ainsi tant que sera respectée la propriété privée des capitaux.
Il y a un siècle et demi, un philosophe proclamait : « La propriété, c'est le vol ». Aujourd'hui, le vol du travail humain se réalise à une échelle incomparablement plus grande et marque de son empreinte toutes les facettes de l'économie capitaliste.