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Sevelnord -- Valenciennes : Chantage et mépris
Lundi 23 juillet, le directeur s'est adressé à tout le personnel pour annoncer « la bonne nouvelle » de l'accord conclu avec Toyota, qui s'engageait à acheter des véhicules utilitaires à Sevelnord pour les vendre sous sa marque. Cela se ferait au deuxième semestre de 2013. Pour combien de véhicules ? Le directeur ne l'a pas dit, mais la presse avance le chiffre de cinq à dix-mille, ce qui représenterait entre dix et vingt jours de production de l'usine. Pas vraiment de quoi être rassuré sur l'avenir du site !
Sur l'avenir du site justement, le directeur a précisé que pour obtenir le futur nouveau modèle de PSA, il faut soi-disant être plus compétitif que l'usine de Vigo en Espagne. Et de répéter les conditions de « l'accord de compétitivité » : gel des salaires pour deux ans au moins, suppression de 600 postes, flexibilité accrue et mobilité interne et externe sans préavis ni indemnisation bien sûr. Il veut aussi instaurer l'overtime, comme à Toyota Onnaing, c'est-à-dire prévoir 21 minutes journalières supplémentaires entre l'équipe du matin et celle de l'après-midi qui serviront à rattraper les voitures qui manquent, suite aux pannes... ou aux débrayages. L'accord sera sans doute signé par certains syndicats.
La seule chose que disent ces syndicats, c'est que leur signature est conditionnée à l'engagement de PSA de faire le nouveau modèle à Sevelnord. Ce à quoi PSA répond qu'il faut d'abord signer l'accord pour avoir cet engagement, mais qu'il ne s'appliquera pas si le nouveau modèle n'arrive pas. Les travailleurs ne seront de toute façon pas consultés, alors, aucune raison pour eux de se sentir engagés, de quelque manière que ce soit !