Depuis l'élection de François Hollande, 3 000 Roms ont été expulsés de squats et de bidonvilles, sans être relogés.

Avant son élection, le candidat Hollande s'était engagé à proposer des solutions alternatives de logement aux Roms expulsés de camps insalubres. L'élection est passée et Valls poursuit la politique répressive de Sarkozy-Guéant. Chaque semaine des centaines de Roms sont expulsés de leurs camps et se retrouvent à la rue : 500 adultes et enfants à Stains le 29 août, 50 à Créteil et 100 à Marseille-Nord le 30 août, encore 30 à Marseille dans le 13e arrondissement le 3 septembre...

Le ministère de l'Intérieur a adressé aux préfets un « support méthodologique », un petit manuel administratif pour les procédures d'expulsions. Ce document interne conseille la police, les municipalités et les entreprises intervenantes. Il a été révélé à la presse à l'occasion de l'évacuation d'un campement de Roms dans la commune de La Tronche, dans l'Isère. Il recommande de tenir la presse le plus à distance possible et de déconseiller aux habitants des immeubles de prêter leurs balcons pour des reportages télévisés.

Le document recommande aussi de ne faire intervenir les pelleteuses et bulldozers qui rasent les cabanes qu'un certain temps après l'évacuation des personnes, pour éviter des reportages où l'on verrait les caravanes détruites sous les yeux des anciens occupants. Les communes environnantes doivent être prévenues du risque d'arrivée de sans-logis cherchant un abri et les empêcher de s'installer.

Lors de l'évacuation de La Tronche, par temps de pluie, le compte rendu de cette évacuation rapporte même que le directeur de la Sécurité publique avait demandé à la commune de fournir des tentes et du café... pour les policiers obligés de rester sur place afin d'éviter un retour des Roms !

Qui ose prétendre que Valls n'a pas un comportement humain ?