Les réformes dans l'éducation : Alléger... le budget10/10/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/10/une2306.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les réformes dans l'éducation : Alléger... le budget

À en croire la presse, l'éducation serait épargnée par les mesures d'économies annoncées par le gouvernement. Il serait question de 43 500 recrutements aux concours d'enseignants en 2013. Tout serait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes scolaires possibles, avec un budget en augmentation de... seulement 0.6 % hors cotisation de retraites. La réalité est tout autre.

D'abord, en ce qui concerne ce chiffre de 43 500 enseignants recrutés, un peu plus de la moitié, soit 22 100, le seraient pour la rentrée 2013, compensant ainsi les départs à la retraite prévus dans l'ensemble de l'enseignement. Le reste serait recruté pour la rentrée 2014... si d'ici là le budget n'est pas revu à la baisse. D'après le principal syndicat du secondaire, le SNES, la création nette d'emplois serait donc de 8 281, dont 4 112 dans le second degré. Il faut ajouter à cela, d'après ce même syndicat qu'on ne peut pourtant pas soupçonner d'être hostile au gouvernement, que ces recrutements se font « au prix de suppressions d'emplois dans les autres ministères ».

Ces 8 281 suppressions d'emplois seront une goutte d'eau, au regard de ce qui serait nécessaire pour que tous les jeunes puissent apprendre dans de bonnes conditions. Il faut rappeler que ce sont 80 000 postes qui ont été supprimés ces dernières années du fait du départ à la retraite non remplacé des professeurs. La rentrée 2012 s'est faite avec 13 000 emplois d'enseignants en moins : 14 000 suppressions ont certes été décidées par le précédent gouvernement, mais le nouveau ministre Peillon n'a rétabli que mille postes.

Les problèmes liés au manque d'encadrement des jeunes sont pourtant légion : classes surchargées à 35, manque d'enseignants remplaçants, manque de surveillants, suppressions d'options, en langues en particulier, suppressions de spécialités. La presse se fait l'écho des faits divers les plus dramatiques, mais les jeunes subissent tous les jours les conséquences de ce manque de moyens.

Mais entre les besoins des jeunes, en particulier ceux des classes populaires, qui nécessiteraient la création de dizaines de milliers d'emplois dans l'éducation, d'autant plus utiles dans cette période de montée du chômage, et les exigences des banquiers et autres capitalistes, le gouvernement socialiste a choisi.

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