Les constructeurs automobiles se plaignent : Les salariés doivent cesser de trinquer07/11/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/11/une2310.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les constructeurs automobiles se plaignent : Les salariés doivent cesser de trinquer

Les immatriculations (et donc les ventes) de voitures neuves ont franchement baissé en octobre, déplore le CCFA, le Comité des constructeurs français d'automobiles. Entre octobre 2011 et octobre 2012, mois du Salon de l'automobile, la baisse serait de près de 8 %, tous constructeurs confondus, de 5 % pour PSA seul et de 26 % pour Renault.

Fiat, General Motors, Ford, Nissan ne sont guère mieux lotis. Daimler, en revanche, voit ses ventes augmenter de 33 % en octobre, ce qui laisse supposer que, dans les modèles très haut de gamme, il y a de plus en plus de clients.

Selon les commentateurs, seules les voitures « low cost » et haut-de-gamme trouveraient un marché. Les constructeurs misaient, disent-ils, sur une reprise des marchés britannique, italien, espagnol... et peut-être même, grec. Las ! La situation de la population acheteuse potentielle de voitures neuves a continué de se dégrader, dans ces pays comme en France. En Espagne, les ventes d'octobre 2012 ont même été près de 22 % inférieures à 2011, déjà bien bas. Et si les voitures neuves ont quelque peu continué de se vendre en Allemagne, c'est surtout le marché des voitures d'occasion qui a progressé, avec plus de 10 % d'augmentation en octobre.

Les capitalistes du secteur automobile sont les premiers à connaître la raison de l'écroulement des achats de véhicules juste sortis de chaîne : 8 000 suppressions d'emplois programmées par PSA, 2 600 en Europe par GM, la fermeture de trois usines Ford, les suppressions d'emplois continuelles chez Renault produisent leur lot de chômeurs. Et les presque cinq millions de chômeurs en France et Outre-mer, sont autant d'acheteurs potentiels en moins.

Les patrons de l'automobile, d'abord soucieux de leurs profits, ont dès l'été dernier réclamé des aides, sous forme de plan de soutien aux véhicules hybrides ou électriques. Ils reviennent à présent à la charge en exigeant un nouveau programme d'aide gouvernementale, donc publique, sous forme d'aides à la « compétitivité » -- d'exonérations de cotisations ou de crédits d'impôts pour la « recherche » et l'« innovation ». Et ils ont, outre l'oreille du gouvernement, leurs entrées dans de nombreux cabinets ministériels...

Quant aux travailleurs, c'est en affirmant leur refus de payer pour accroître le profit des capitalistes par le chômage, les salaires bloqués, les conditions de travail empirées qu'ils pourront se garder d'être roulés.

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