Jeudi 6 décembre, les travailleurs des usines de biscuits LU de plusieurs sites en France ont débrayé pour protester contre la nouvelle grille des salaires.

Cette nouvelle grille arrive alors que le mécontentement couve depuis plusieurs mois. En effet, comme partout ailleurs, les patrons augmentent les cadences, diminuent les effectifs, pour des salaires qui restent à la traîne. Or, en novembre, la direction a mis en place sur tous les sites de la marque une nouvelle grille pour évaluer chacun et fixer les salaires : pour chaque poste, il y a une liste de compétences et de tâches à accomplir. Chacun a vu sa polyvalence augmenter, mais pas son salaire. Et surtout, la direction a annoncé qu'il fallait atteindre 100 % des objectifs pour avoir son salaire. Cela veut-il dire qu'elle va licencier ou baisser les salaires de ceux qui n'atteignent pas le quota ? La direction n'a toujours pas répondu à cette question.

Fin novembre, des premiers débrayages avaient eu lieu sur les sites de La Haye-Fouassière près de Nantes. Puis, quand les syndicats ont appelé à des débrayages sur tous les sites de LU jeudi 6 décembre pour protester contre la nouvelle grille, les bas salaires, les cadences, et pour la défense de l'emploi, les salariés ont été nombreux à participer. L'équipe du matin et l'équipe d'après-midi ont fait au moins une heure de débrayage chacune.

La direction est venue voir combien étaient les grévistes, inquiète pour la production, avec ce mouvement qui touchait plusieurs usines LU : outre Château-Thierry, Cestas (Gironde), Granville (Manche), Jussy (Aisne), La Haye-Fouassière (Loire-Atlantique), Toulouse (Haute-Garonne), Vervins (Aisne). Cette inquiétude est un signe et un encouragement à continuer dans cette voie.