À la CAF de Nancy, 40 % des salariés ont fait grève le 7 février pour réclamer des augmentations. L'annonce du gel des salaires pour 2013 a été perçue comme une véritable injure, alors qu'ils sont particulièrement bas, au point que certains agents bénéficient même du RSA comme complément de revenus !

Mais si la grève a fait le plein, c'est aussi pour protester contre des conditions de travail intenables à force de suppressions de postes. Près de 30 000 dossiers en retard s'accumulent, les files d'attente s'allongent à l'accueil... et la pression permanente pour travailler toujours plus vite est épuisante. La CAF applique avec zèle la politique de réduction des coûts imposée par le gouvernement et sacrifie volontairement la santé des salariés et le service rendu aux allocataires.

Les réorganisations imposées régulièrement sous prétexte d'améliorer le service ne font en réalité qu'aggraver la situation et ne servent qu'à supprimer encore des postes. Même les « services supports » craquent : pour réaliser la paie des agents, opération pour le moins normale, les salariés des ressources humaines se retrouvent contraints de faire des dizaines d'heures supplémentaires. Il ne serait pourtant pas compliqué d'embaucher dans ce service, mais la direction s'y refuse car elle anticipe déjà la mutualisation de la paie dans huit CAF de France d'ici à 2016.

Tant pour les salariés que pour les allocataires, cette situation ne peut plus durer. L'amélioration des conditions de travail passe obligatoirement par la poursuite de la mobilisation et son élargissement pour faire reculer ce gouvernement d'austérité.