Peugeot – Sochaux (Doubs) : Arrêt de travail pour le maintien d'un poste14/02/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/02/une2324.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Peugeot – Sochaux (Doubs) : Arrêt de travail pour le maintien d'un poste

Vendredi matin 8 février, une vingtaine d'ouvriers d'une équipe de l'atelier du montage de PSA Sochaux - la quasi-totalité - a posé les outils pour le maintien d'un poste que le patron veut supprimer.

Les ouvriers disent leur ras-le-bol des surcharges de postes. Le poste sur la sellette compte des opérations qu'il faut faire en à peine plus d'une minute. Le supprimer ce serait encore plus de travail sur des postes de toutes les chaînes et c'est aussi des intérimaires licenciés. Voilà ce que les ouvriers refusent.

Le patron a joué la montre, préférant perdre une centaine de voitures de 23 000 euros à plus de 35 000 euros pièce selon le modèle, plutôt que céder sur le maintien du poste voulu par une vingtaine d'ouvriers. Comme quoi le travail ne coûte pas mais lui rapporte du profit ! Mais, face aux ouvriers, la direction a dû s'engager à leur répondre collectivement la semaine suivante.

Le patron a provoqué ainsi l'arrêt de toutes les chaînes d'où sortent les Peugeot 3008, 5008 et Citroën DS5. Sauf qu'après s'être levés toute la semaine à 4 heures, voire plus tôt, ces plus de deux heures d'arrêt ont été appréciées par les ouvriers de ces chaînes !

Détail supplémentaire, le chef de cette équipe était à l'usine d'Aulnay-sous-Bois, mobilisé par la direction contre la grève. De retour à Sochaux le lundi matin, des ouvriers l'ont épinglé : « On nous a dit que tu étais en maladie et tu étais à Aulnay ? », « Aller jouer les briseurs de grève, c'est dégueulasse ! ». Pris à partie dès le lundi et l'équipe à l'arrêt le vendredi : quelle semaine !

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