Après une journée de grève et plusieurs débrayages et assemblées générales, la direction de l'entreprise pharmaceutique Famar, à Orléans, a dû remballer sa copie et a lâché quarante euros d'augmentation générale au lieu de zéro.

C'est en assemblée générale que le principe d'une journée de grève avait été voté pour le 29 janvier dernier. Celle-ci a été suivie par 300 travailleurs de tous les secteurs de l'usine, en particulier la production et les labos. La direction a dû craindre que le mouvement ne s'étende encore, puisqu'à la réunion suivante, le 12 février, il a suffi que l'équipe du matin débraye et se réunisse en assemblée générale pour qu'elle cède quarante euros d'augmentation générale, au lieu de zéro qu'elle prévoyait au début de la négociation. Ce n'est pas encore suffisant pour faire face à l'augmentation du coût de la vie, et les travailleurs revendiquaient soixante euros.

Chacun est maintenant conscient que la direction va chercher à remettre en cause les horaires et les conditions de travail pour augmenter la productivité, après le regroupement des travailleurs de l'usine du Champ-de-Mars avec ceux de La Source. Il est question de supprimer un poste par ligne pour faire faire le travail à deux au lieu de trois, voire tout seul. La direction cherche aussi à faire pression en faisant la chasse aux pauses.

Face aux attaques à venir, de plus en plus de travailleurs comprennent qu'il faudra se mobiliser.