Chiffres du chômage : Une fausse «accalmie» et une réelle aggravation !01/08/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/08/une2348.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Chiffres du chômage : Une fausse «accalmie» et une réelle aggravation !

Les récents chiffres officiels montrent que le nombre de chômeurs a augmenté au mois de juin de 0,5 %, avec 14 900 personnes supplémentaires inscrites à Pôle emploi. Le ministre du Travail, Michel Sapin, s'est félicité de « cette progression modérée », y voyant une « amélioration sur le front du chômage ».

Mais cela porte tout de même le nombre de personnes sans aucune activité à 3 279 400. Il faut y rajouter tous ceux qui ont dû se contenter d'une mission d'intérim ou d'un emploi à temps partiel, et tous ceux auxquels Pôle emploi fait suivre une formation. Comptabilisés dans des catégories différentes, cela porte à 4 799 700 le nombre de chômeurs en France métropolitaine, dont seuls 48,7 % sont indemnisés au titre du chômage.

La prétendue « modération » de cette progression n'indique absolument pas une reprise de l'emploi. Elle résulte du maintien à un haut niveau du nombre de radiations de chômeurs, qu'il s'agisse de « radiations administratives » ou de « cessations d'inscription pour défaut d'actualisation ». À elle seule, cette dernière rubrique a représenté plus de 44 % des « sorties » des statistiques de Pôle emploi, soit 209 800 personnes qui n'ont pas pour autant retrouvé un emploi !

Ces bilans ne reflètent pas la réalité. Dans tous les secteurs, des annonces de suppressions de postes ou de licenciements ont lieu dans les plus grandes entreprises mais aussi des plus petites. Et puis il y a tous les intérimaires dont les patrons se débarrassent sans que cela soit considéré comme des licenciements. Les patrons licencient pour produire autant sinon plus avec moins de monde. C'est la « compétitivité », un vocabulaire qui recouvre leur volonté de maintenir, voire d'accroître leurs profits.

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