Sur toutes les factures d'électricité, il y a une ligne intitulée « Contribution au service public de l'électricité » (CSPE). Dans les années 1970, l'instauration de cette contribution avait pour objectif de financer la production d'électricité dans les régions où son coût était plus élevé. Depuis plusieurs années, avec l'aggravation de la crise, elle sert aussi à financer les tarifs dits sociaux d'EDF pour les plus pauvres. Mais une nouvelle raison la fait monter toujours plus et celle-là n'a rien à voir avec le service public. Il s'agit du financement des énergies dites renouvelables, et selon un récent rapport de la Cour des comptes, cette partie de la facture EDF devrait encore s'alourdir.

Alors qu'en 2009, sur un total de 2,6 milliards d'euros pour la CSPE, la part consacrée aux énergies renouvelables était de 582 millions d'euros, en 2013 c'est plus de 3 milliards sur 5,1 qui vont aller directement subventionner les profits des capitalistes de ce secteur. L'énergie solaire utilisant des panneaux photovoltaïques et l'énergie éolienne absorbent la plus grosse partie des subventions.

S'il faut développer les énergies nouvelles, qu'on le fasse en prenant sur les profits des industriels du secteur, d'EDF, de Total, de GdF-Suez et autres géants de l'énergie.