États-Unis – Liberté pour le soldat Manning14/08/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/08/une2350.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

États-Unis – Liberté pour le soldat Manning

Lors du procès du soldat Manning devant un tribunal militaire américain, la juge avait retiré l'accusation de collusion avec l'ennemi, c'est-à-dire de haute trahison, qui pouvait lui valoir l'exécution. Il n'en restait pas moins 21 chefs d'accusation dirigés contre lui, lui faisant risquer jusqu'à 136 ans de prison. Le verdict a été rendu le 7 août. Il a finalement été condamné à 90 ans.

Bradley Manning, un jeune soldat de 25 ans, avait envoyé à Wikileaks 700 000 documents classifiés, alors qu'il était employé par l'armée en Irak. Parmi ceux-ci, il avait transmis des rapports sur les guerres menées par les États-Unis en Irak et en Afghanistan, plus précisément sur les crimes, les abus et la corruption qui se cachent derrière les grands mots invoquant la défense de la liberté. Il avait aussi transmis des documents relatifs aux détentions sans preuve de supposés terroristes dans le camp américain de Guantanamo sur l'île de Cuba, et les conditions indignes qu'y connaissent les prisonniers.

Faire connaître quelques vérités sur les guerres que mène l'impérialisme américain pour asseoir sa domination, au Moyen-Orient ou ailleurs, et les pratiques vénales ou barbares de son armée, c'est plus que ne pouvait tolérer le gouvernement du Démocrate Barack Obama, qui poursuit avec la même hargne un autre « lanceur d'alerte », Edward Snowden, actuellement réfugié en Russie. Pour les politiciens et militaires américains, informer la population en défendant des valeurs simplement humanitaires, cela équivaudrait à soutenir le terrorisme et à mettre en danger le monde qu'ils appellent libre.

Des manifestations pour réclamer la libération du soldat Manning avaient déjà eu lieu au cours du procès, et vont continuer. Sa place n'est pas en prison !

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