Depuis le 1^er septembre et pendant un an, les propriétaires de résidences secondaires bénéficient d'un abattement de 25 % sur la plus-value réalisée lors de la vente de leur bien. En outre, la durée de possession permettant d'être exonéré d'impôt sur le revenu de cette vente passe de trente à vingt-deux ans.

En juillet, la ministre du Logement Cécile Duflot avait présenté cette mesure en disant qu'elle permettrait de créer des logements vacants. En fait, les professionnels de l'immobilier estiment seulement à quelques centaines supplémentaires le nombre de logements qui seront mis sur le marché. C'est bien loin de répondre aux attentes des 3,6 millions de mal-logés ! En outre, la majorité des résidences secondaires étant situées à la campagne, sur le littoral ou en montagne, leur revente ne bénéficiera qu'à ceux qui ont les moyens d'acquérir une villégiature pour les vacances.

Dans les grandes agglomérations, là où le besoin de logements est criant, sont aussi considérés comme résidences secondaires les appartements mis en location par des propriétaires privés pour arrondir leurs revenus. Si ces derniers les revendent, ce ne sera vraisemblablement pas à leurs locataires, vu les prix exorbitants de l'immobilier, et cela ne créera pas un logement de plus.

La baisse des taxes sur la vente des résidences secondaires est avant tout un cadeau fait aux propriétaires. Aux mal-logés, Cécile Duflot n'a que de la poudre aux yeux à proposer.