Hôtel Park Hyatt – Paris : La lutte des femmes de chambre a payé02/10/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/10/une2357.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôtel Park Hyatt – Paris : La lutte des femmes de chambre a payé

Les dizaines de femmes de chambre, valets de chambre et autres employés travaillant à l'hôtel de luxe Park Hyatt Paris-Vendôme, qui étaient en grève depuis le 20 septembre, ont obtenu une grande partie de leurs revendications. C'est une grande première et un encouragement pour tous les autres salariés de ce palace dans lequel des femmes de chambre sont payées entre 800 et 1 200 euros pour faire le ménage dans des suites à 7 000 ou 16 000 euros la nuit.

Ces salariés employés par une entreprise sous-traitante, la Française de services, ont obtenu une augmentation de salaire sous forme de prime comprise entre 150 et 250 euros brut par mois, un 13e mois, la suppression de la clause de mobilité, le passage à temps plein de sept salariés à temps partiel, la suppression des contrats en dessous de six heures par jour, et le paiement des heures supplémentaires qui pouvaient en effet ne pas être payées du tout pendant des mois, voire des années. La Française de services laisserait la place à un nouveau prestataire, qui mettrait en place ces nouvelles dispositions.

Le groupe Hyatt fait semblant de ne pas être concerné par ce conflit. Mais c'est bien lui qui choisit les sous-traitants les plus « intéressants »... c'est-à-dire les moins chers. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les salariés demandaient leur intégration directement dans le groupe Park Hyatt, ce qu'ils n'ont pas obtenu, du moins pour l'instant. En effet, toutes et tous sont encouragés par cette lutte et son issue, et n'ont pas l'intention de se laisser faire à l'avenir si les accords n'étaient pas respectés.

Dans ce secteur de l'hôtellerie de luxe, où les patrons ont coutume « d'utiliser la force et d'imposer la dictature », pour reprendre les mots employés par une femme de chambre déléguée syndicale, montrer qu'il est possible de relever la tête est déjà en soi une victoire pour tous.

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