Vingt-quatre chefs d'État et de gouvernement, autant de ministres du Travail et les principaux dirigeants des institutions européennes se sont retrouvés à Paris, mardi 12 novembre, pour un sommet sur l'emploi des jeunes.

L'Union européenne comptait, en septembre 2013, 7,5 millions de jeunes de moins de 25 ans sans emploi ni formation. Ce taux dépasse les 25 % de la population active dans douze pays, dont la France, et franchit le seuil des 55 % en Espagne (56,5 %) et en Grèce, où il est officiellement à 57,3 % mais a frôlé les 60 % cet été.

Lors d'une première rencontre en juin, les États européens avaient décidé d'aider les pays à fort taux de chômage par des subventions variées qui devraient se monter à 45 milliards d'ici à la fin 2015. Leur opération « phare », intitulée « garantie pour la jeunesse », devait veiller à ce que tous les jeunes se voient proposer un emploi « de bonne qualité », une formation, un apprentissage ou un stage dans les quatre mois suivant leur fin d'études ou la perte d'un emploi. Le budget européen avait décidé de lui consacrer 6 milliards d'euros, dont le gouvernement français espère récupérer 600 millions. Depuis, rien n'a été débloqué. Autant dire que tous ces gouvernements n'ont rien à offrir aux jeunes.

Quant à leur grande conférence, elle ne sert qu'à faire croire qu'ils s'occupent du problème sans parvenir à cacher le vide de leur politique.