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- Lutte ouvrière n°2397
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Leur société
Sarkozy en garde à vue : Retour de boomerang ?
Il n'y a donc nul acharnement contre Sarkozy sauf à considérer que l'ex-président serait intouchable. Lui et ses partisans ont comparé sa situation à celle de Cahuzac. Mais, pris dans la nasse de ses mensonges, celui-ci a finalement décidé d'avouer à la justice qu'il détenait bien un compte en Suisse. C'est presque une vétille comparé à toutes les affaires au milieu desquelles nage Sarkozy, de Karachi à son compte de campagne présidentielle.
L'ironie de la situation est que la droite a beaucoup fait pour durcir les conditions de la garde à vue, pour maintenir le prévenu dans une situation aussi inconfortable que possible, le tout sous les applaudissements du syndicat de policiers Alliance, aussi à droite que le Syndicat de la magistrature peut être classé à gauche.
En mai dernier, on a pu entendre encore ce syndicat de policiers monter au créneau contre l'idée que l'avocat pourrait assister à toute l'audition de la garde à vue, comme cela se pratique dans les pays anglo-saxons. Une disposition finalement écartée de la réforme judiciaire sur intervention du ministre de l'Intérieur actuel, Bernard Cazeneuve.
En 2001, sous Jospin Premier ministre, on recensait 335 000 gardes à vue. En 2008, sous Sarkozy président, elles frisaient les 600 000 et 900 000 l'année suivante. C'était alors devenu le meilleur moyen pour les policiers de « faire du chiffre » et ainsi d'empocher la PRE, la « prime de résultats exceptionnels » instaurée par Sarkozy en 2004 quand il était ministre de l'Intérieur pour récompenser les policiers zélés.
Que Sarkozy se retrouve à son tour pris dans les mailles d'un filet qu'il a largement contribué à tisser, n'est-ce pas justice ?