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- Lutte ouvrière n°2407
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Leur société
Valls à l'Assemblée : Rien pour les classes populaires
Pour donner aux députés du PS rebaptisés « frondeurs » parce qu'ils ont froncé un sourcil une raison de lui voter la confiance, Valls a parsemé son discours des mots dits de gauche. Il a plusieurs fois prononcé le terme « égalité » et il s'est même rappelé qu'il y avait des ouvriers dans les entreprises. Après avoir souligné quand même que ce sont les entreprises, - c'est-à-dire les patrons -, qui créent les richesses et les emplois, ce qui a été applaudi par la droite.
Ses seules annonces concrètes sont une prime exceptionnelle de 40 euros pour les pensionnés qui ont moins de 1 200 euros et une revalorisation pour les plus petites retraites qui passeront de 792 euros à 800 euros. 40 euros par an uniquement sous forme de prime et huit euros pour les anciens qui ont travaillé toute leur vie, voilà ce que Valls appelle faire un geste pour les classes populaires. De quoi renforcer l'écoeurement parmi le monde du travail.
Valls a certes promis de ne pas toucher aux 35 heures ni au smic, et que six millions de ménages verraient leurs impôts baisser d'ici à la fin du quinquennat. Mais ses paroles ont autant de valeur que lorsqu'il affirme ne pas faire d'austérité, tout en s'apprêtant à économiser 50 milliards sur les dépenses publiques, dont 21 milliards cette année. D'ailleurs, une nouvelle fois, Valls s'est dit fier d'avoir aidé les patrons à faire ce qu'il appelle « baisser le coût du travail », et qui signifie clairement : baisser les salaires ou les cotisations sociales et accroître la flexibilité.
Des mots pour la galerie, des milliards pour le patronat.