Quant à l'ensemble des catégories A, B et C, dans lesquelles Pôle emploi regroupe aussi des chômeurs ayant travaillé un peu, il compterait 5 800 chômeurs en moins, une baisse ridicule car au total ils sont 5 083 800 à ne pas pouvoir vivre de leur travail. Et ces chiffres ne font pas oublier que, dans le même temps, Pôle emploi a radié 227 000 inscrits de ses listes sous prétexte de « défaut d'actualisation ». Ce chiffre est en hausse de 28 000 par rapport à celui de juillet 2014.

Personne, pas même le ministre du Travail François Rebsamen, ne crie victoire à l'annonce de ces chiffres, celui-ci déclarant que « les chiffres mensuels ne peuvent s'interpréter que dans la durée ». Et dans la durée, justement, le chômage n'est pas à la baisse mais il continue à exploser, avec 500 000 chômeurs de plus depuis l'arrivée de Hollande à l'Élysée. Celui-ci d'ailleurs a reconnu dans sa conférence de presse que les résultats « tardaient à venir » et, méthode Coué présidentielle oblige, il a dit avoir l'espoir que cela changera « avant 2017 ».

Le principal objectif de sa politique n'est pas, quoi qu'il en dise, de « lutter contre le chômage » mais de maintenir les profits du patronat sous prétexte de compétitivité. Pour stopper l'augmentation du chômage, il faut commencer par interdire les licenciements et imposer au patronat le partage du travail entre tous, sans diminution de salaire. Ce n'est pas ce gouvernement qui le fera !