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Leur société
Budget 2015 : Attaques contre les classes populaires
Le ministre des Finances Michel Sapin annonce 21 milliards de coupes dans les dépenses publiques, aussi bien dans le budget de l'État, des collectivités locales que dans celui la Sécurité sociale.
Pour les salariés de l'État, le gel des salaires se poursuit. Mais c'est aussi des suppressions d'emplois qui sont annoncées. Non seulement ils vont perdre en pouvoir d'achat mais les conditions de travail vont continuer à s'aggraver. Pour les usagers, les services publics vont encore se dégrader : le manque de places en crèche, les classes encore plus surchargées dans les lycées, les temps d'attente plus longs dans les hôpitaux.
Tous les moyens financiers servant à la population vont être rognés : les budgets pour réaliser les travaux dans les transports en commun, les subventions aux associations qui viennent en aide à la fraction démunie de la population, toujours plus nombreuse. Tout cela implique aussi des milliers de suppressions d'emplois.
À l'austérité programmée contre le monde du travail vont aussi s'ajouter des ponctions supplémentaires sur le budget des familles populaires, comme avec la hausse de la redevance télé ou celle des taxes sur le diesel.
Car pour le gouvernement, s'il faut faire des économies, il n'est pas question de toucher aux subventions pour le patronat. Aux 170 milliards d'euros d'aides publiques annuelles aux entreprises, à travers plus de 6 000 dispositifs, il va ajouter de nouveaux cadeaux : les aides aux investisseurs immobiliers, par de nouvelles exonérations sur l'achat de logements neufs ou la cession de terrains à bâtir, les dizaines de milliards prévus pour le CICE et le pacte de responsabilité.
Tandis qu'il serre la vis aux travailleurs, le gouvernement continue de verser au capital des sommes astronomiques. Et c'est même son programme pour la suite du quinquennat, puisqu'il affiche sa volonté d'économiser 50 milliards en trois ans dans les dépenses publiques.
C'est l'équivalent de ce qu'il donne chaque année aux banques, rien que pour payer les intérêts de la dette qui a explosé pour leur sauver la mise lors de la crise de 2008.