Le 1^er novembre est entrée en application une disposition de la loi sur l'économie sociale et solidaire. Elle prévoit que les entreprises de moins de 250 salariés informent les travailleurs de leur vente éventuelle au minimum deux mois avant qu'elle ait lieu. La loi n'envisage ni d'empêcher les patrons de vendre ni de leur interdire de supprimer au passage des emplois. Les salariés ont tout juste le droit de savoir comment le patron va se débarrasser d'eux afin de pouvoir faire une offre éventuelle de reprise. En somme pas de quoi en faire un fromage patronal.

Et voilà les organisations patronales, petits patrons et le Medef, qui montent au créneau et qui, dans une lettre à Macron, exigent l'abrogation de la mesure. Avertir les travailleurs qu'on va les vendre avec les murs, vous n'y pensez pas ! Pour les patrons c'est une entorse au secret des affaires qui s'oppose à la logique d'entreprise, autrement dit leur droit de disposer à leur guise de la vie des salariés pour garantir leur capital.

Les patrons estiment que leur dictature économique ne doit avoir aucune limite. La simple information des salariés est déjà leur rendre quelques comptes, ce qu'ils n'imaginent même pas.

Du côté des salariés, c'est l'inverse. Connaître les manigances patronales est indispensable pour pouvoir se préparer à répondre à leurs attaques.