Les treize leaders mondiaux du marché des produits d'entretien, d'hygiène et de beauté, dont L'Oréal, Unilever et Procter & Gamble, ont été condamnés par l'Autorité de la concurrence à payer une amende d'un montant cumulé de 950 millions d'euros pour s'être entendu sur les prix entre 2003 et 2006.

Il y a trois ans, pour la même raison, plusieurs de ces sociétés avaient déjà écopé d'une amende de 361 millions d'euros, qu'elles avaient fait payer aux consommateurs en augmentant les prix. L'Oréal avait déjà été impliqué en 2012 dans une affaire d'entente illicite avec des groupes de parfumerie comme Chanel et Guerlain, mais aussi des distributeurs comme Marionnaud, Nocibé et Sephora.

La concurrence, que l'on vante comme étant le moteur de l'économie capitaliste, a donc bien des moyens d'être contournée, surtout par les grands groupes de tous les secteurs. Les amendes, pour importantes qu'elles puissent être, viennent à peine écorner des profits qui s'élèvent chaque année à plusieurs milliards pour chacune de ces entreprises. Pour ce genre de racketteurs en bande organisée, la justice se montre bien clémente !