Les postiers du centre de tri de Limoges viennent de faire 48 heures de grève à l’appel de la CGT et de SUD, contre le projet de la direction qui détourne une partie du trafic vers d’autres centres. Elle veut supprimer les brigades de nuit (20 h - 6 h) au prétexte que cela coûte trop cher maintenant de payer au tarif de nuit.

En échange, elle propose de renforcer la brigade 17 h - 24 h du lundi au vendredi et certains samedis, ou la brigade « boulangère » : 3 h 30 - 10 h 15 sur cinq jours ou 3 h 30 - 12 h sur quatre jours.

Embaucher ou débaucher à ces heures-là, quel progrès !

Vendredi 27, un rassemblement a eu lieu devant le centre de tri. Des travailleurs de Valéo en grève pour les salaires, qui assuraient un piquet devant l’entrée de leur usine voisine du centre, sont venus rendre visite aux postiers.

La direction du centre n’ayant pas montré le bout de son nez, une cinquantaine de postiers sont descendus en ville, où ils ont fini par être reçus par le directeur adjoint du Courrier… qui n’avait rien à leur dire, si ce n’est qu’une réunion aurait lieu mardi 3 mars avec l’ensemble des syndicats et que, la réorganisation ne devant avoir lieu qu’en juin, il n’y avait pas urgence.

Parallèlement, CGT et SUD ont édité en commun un tract à destination des facteurs. En effet, ces nouveaux horaires retardant le départ du courrier vers les bureaux de poste, leur heure d’embauche serait repoussée d’autant et les tournées finiraient du coup bien au-delà de midi.

Cela, et ce n’est sans doute pas un hasard, juste au moment où leur direction voudrait imposer, « pour le bien-être des agents », une pause méridienne (une coupure non payée à midi) obligeant les facteurs à revenir au travail l’après-midi.

De quoi rassembler tout le monde !