France stratégie, un organisme lié au Premier ministre, vient de publier un rapport détaillant, pour l’année 2012, les raisons du chômage massif que subissent les jeunes.

Il en ressort qu’un jeune habitant dans une zone urbaine sensible (ZUS), c’est-à-dire un quartier pauvre, a 1,5 fois plus de chances d’être au chômage que s’il n’habitait pas en ZUS ; et qu’un jeune immigré d’Afrique a 2,2 fois plus de chances d’être au chômage, et 1,9 fois si ce sont ses parents qui viennent d’Afrique, qu’un jeune d’origine française.

Sans surprise, puisque ces effets se cumulent, quand les jeunes de moins de 25 ans dans leur ensemble subissent déjà un taux de chômage terrible de 25 %, les jeunes descendants d’immigrés d’Afrique ont un taux de 42 % et ceux qui sont eux-mêmes immigrés de ce continent de 45 %.

Ils sont ainsi non seulement victimes de la liberté laissée au patronat de licencier, mais aussi de la bêtise raciste de certains patrons, qui ne veulent pas voir de Noirs ou d’Arabes dans leur entreprise.

Une société basée sur autant de discriminations, malgré les proclamations officielles sur l’égalité, finira forcément par engendrer la révolte.