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Leur société
Départements, métropoles, régions : une même politique de classe
L’Assemblée nationale a adopté en première lecture le 6 mars une loi sur une « nouvelle organisation territoriale » entre départements, régions et métropoles. La deuxième lecture, d’où doit sortir le texte définitif, est prévue… après les votes des 22 et 29 mars destinés à l’élection des conseillers départementaux. Autrement dit, la campagne électorale actuelle se déroule sans que l’on connaisse les attributions des futurs élus.
Ce qui est certain, c’est que les collectivités locales, qu’il s’agisse des départements, des régions ou des métropoles, continueront à arroser les capitalistes. Les « aides aux entreprises » sont d’ailleurs placées en tête du projet de loi. Elles continueront de faire partie des « compétences » des régions, cela n’est remis en cause par aucun des députés. Après en avoir débattu, ils ont prévu qu’un département pourra, lui aussi, continuer à donner de l’argent public au patronat, à condition de s’être mis d’accord avec la région. Ces aides s’ajouteront à celles de l’État, comme le CICE, pour gonfler les profits des grandes sociétés, dont certaines suppriment des emplois sans s’inquiéter des conséquences catastrophiques à l’échelle d’une ville, d’un département ou d’une région.
Pour financer ces subventions, quelle que soit la main qui tient le robinet, ce qui est utile à la population doit connaître un nouveau tour de vis. Par exemple, pour accroître leurs recettes, les départements sont de plus en plus nombreux à faire payer le transport scolaire. Et cette détérioration n’est sans doute pas terminée, car il est prévu que dans deux ans les départements connaîtront, pour l’ensemble de leurs dépenses, une baisse de 4 milliards d’euros des dotations que leur verse l’État, huit fois la perte qu’ils ont subie en 2014. Et ce n’est pas parce que la gestion du transport scolaire doit être transférée des départements aux métropoles et aux régions que la recherche d’économies sur le dos de la population disparaîtra.