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- Lutte ouvrière n°2448
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Leur société
Attentats : les mensonges de Valls
Intervenant à la radio après l’attentat du 26 juin commis dans la commune de Saint-Quentin-Fallavier en Isère, Valls s’est lancé dans un discours sur le thème de la nécessaire « guerre contre le terrorisme ». Ce qui se déroule serait une « guerre de civilisation ». Il faudrait par conséquent défendre « [...] notre société, notre civilisation, nos valeurs ». Ces propos rappellent ceux de Sarkozy il y a peu. Mais ils rappellent aussi ceux du président américain George W. Bush, après les attentats du 11 septembre 2001, pour justifier ses guerres.
Ainsi tout s’expliquerait par les agissements de barbares, terroristes islamistes, menant une guerre de religion contre les sociétés dites civilisées, à savoir celles des pays impérialistes. Comme on le voit, Valls, qui a prétendu qu’il fallait « toujours dire la vérité », s’applique plutôt à la masquer.
La décapitation et la tentative de faire exploser une usine en Isère, tout comme le massacre de 38 touristes enTunisie par un jeune islamiste, sont des actes barbares qui suscitent à juste titre effroi et incompréhension parmi la population. Mais qu’ils aient été commandités par l’organisation État Islamique (EI) ou qu’il s’agisse d’actes isolés commis par des fous qui s’en inspirent, cette barbarie est avant tout un retour de bâton de la guerre menée depuis des décennies par les pays impérialistes pour défendre les intérêts de leurs multinationales, celles du pétrole et d’autres.
Les djhadistes de l’EI ou d’autres bandes armées, qui sèment la terreur et imposent leur dictature aux populations des zones conquises, sont en effet nés du chaos créé par ces guerres, menées au Moyen-Orient et ailleurs pour maintenir la domination impérialiste.
Valls martèle que « la menace [terroriste] est partout et va durer des années ». Il s’agit d’une tentative de regagner du crédit en suscitant, comme après les attentats contre Charlie Hebdo, l’unité nationale derrière le gouvernement, et surtout de masquer les responsabilités de l’impérialisme. Des débuts de la colonisation aux guerres impérialistes actuelles, les dirigeants des pays riches ont toujours prétendu agir au nom de la défense de la civilisation contre la barbarie, pour couvrir une politique uniquement dictée par les intérêts de leurs grands groupes.
Valls, Hollande et leurs acolytes se servent des attentats pour tenter d’embrigader l’opinion, en France, dans ce qu’ils nomment la « guerre contre le terrorisme ». Mais la barbarie des terroristes n’est que le pâle reflet de la barbarie du système qu’ils défendent.