Depuis le début de la crise, au milieu des années 1970, les investissements industriels n’ont cessé de diminuer en France, comme dans bien d’autres pays. À cela une raison toute simple : s’il n’y a pas suffisamment de clients, si le marché est trop limité, à quoi bon investir ? Mais en restreignant les investissements, les capitalistes contribuent en même temps à renforcer et prolonger le marasme. Comme on disait autrefois, la crise nourrit la crise.

La situation ne semble pas s’améliorer, au contraire elle s’aggrave. Un cabinet d’analyse financier vient de publier une étude sur les géants du capitalisme français, les sociétés du CAC 40, les 40 principales donc.

Tout d’abord cette étude remarque que ces sociétés ont rarement disposé d’autant d’argent : leurs bénéfices ont augmenté, leur endettement a diminué de 7 % et leur trésorerie brute est en hausse de 5 %. Situation excellente du point de vue des ressources financières.

Oui mais voilà, pendant ce temps, les investissements reculent : moins 4 % en 2014 et moins 10 % en deux ans. Comme le commente ce cabinet : « cela témoigne d’une faible confiance dans l’avenir. Et c’est sans doute le chiffre le plus inquiétant (…) cela peut être un frein à la reprise. ». Une reprise que de toute façon personne n’a vue !

Les travailleurs, et en particulier les chômeurs, ne se font aucune illusion sur l’avenir. Comme on le constate, les capitalistes eux-mêmes ne croient pas beaucoup à leur propre système. Ce qui ne les empêche pas de continuer à en profiter.