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Dans les entreprises
Greta : non aux réductions de postes et aux fins de contrats
Mercredi 24 juin, les contractuels du Greta Haute-Vienne (formation continue de l’Éducation nationale) étaient en grève. Cela fait suite à l’annonce, pour l’an prochain, de quatre non-renouvellements de CDD et de deux baisses de contrat, de 100 à 50 % et de 70 à 50 %, pour deux salariés qui doivent passer en CDI, comme la loi y oblige après six ans de CDD cumulés.
Dès 8 h 30, ils se sont retrouvés à plus d’une trentaine devant le lycée où se tenait l’assemblée générale du Greta, où responsables et chefs d’établissements « supports » (c’est-à-dire là où ont lieu les formations) comptaient entériner leur projet sans réaction de la part des contractuels à qui ils ont l’habitude de dire qu’il faut être corvéables, flexibles et dont ils se débarrassent dès qu’ils n’en n’ont plus besoin. Pour les responsables, cela a été vraiment une surprise de voir les manifestants envahir la salle de réunion et imposer que soit lue une déclaration de leur déléguée du personnel. « Nous en avons assez d’être la variable d’ajustement de la politique budgétaire du Greta. La flexibilité demandée est toujours plus grande alors que sans nous, aucune formation ne pourrait être réalisée », a dit notamment celle-ci. Elle a aussi pointé le chiffre d’affaires de 2 014 qui a été historiquement élevé, dégageant un résultat de 345 000 euros, et les 100 000 euros d’indemnités données aux personnels de direction et de gestion, qui ne font guère plus qu’ouvrir leurs locaux aux formations. Cela peut représenter pour chacun d’entre eux de 4 à plus de 8 000 euros par an.
À l’Éducation nationale comme ailleurs, face à une situation où les contrats sont plus durs à négocier, ce sont les salariés qui devraient trinquer. Les contractuels ne se laissent pas attaquer sans rien dire et rendez-vous a été donné le 2 juillet pour la suite de l’action, lors du conseil d’administration où le Greta demandera la validation de son « schéma d’emploi ».