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Dans les entreprises
Langon : La Halle peut et doit payer !
Mercredi 24 et samedi 27 juin, les sept conseillères de vente du magasin La Halle aux vêtements de Langon, en Gironde, se sont mises en grève. Elles ont répondu sans hésiter au mot d’ordre national, puisqu’elles sont directement concernées par la suppression de 1 600 emplois et la fermeture de 200 des 550 magasins que compte la chaîne.
La colère est d’autant plus grande devant les menaces de licenciements, que depuis neuf mois environ, ce sont elles qui font tourner les magasins adulte et enfant d’une superficie de 2 100 m2. En effet la directrice a été remerciée en septembre 2014, l’adjointe a démissionné et la remplaçante est en arrêt depuis des mois pour dépression. Les salaires sont scandaleusement bas, 900 euros net par mois pour des contrats de 30 heures obligatoires.
L’annonce du montant des « indemnités » de 3 millions du PDG Lelandais, issu de LVMH, et qui est resté dix-huit mois à la tête de La Halle en laissant une ardoise de 100 millions de perte pour la chaîne, a révolté tous les salariés de La Halle dans le pays. Les salariées de Langon elles, sont convaincues « qu’il avait pour mission un plan de suppression de postes pour les employés, faire baisser les coûts salariaux pour continuer à faire monter les profits ».
À l’heure actuelle on leur propose une indemnité de licenciement de 500 euros par année d’ancienneté et un suivi de reclassement de quelques mois, ce qui ne passe pas ! « Nous avons, nous, avec notre travail rempli les caisses de La Halle on a été bien plus utiles que le PDG qui lui va vivre tranquille avec ses millions ».
Ces travailleuses revendiquent 2 000 euros par année d’ancienneté. Elles ne savent pas qui sera licenciée et qui sera gardée, mais elles se battent ensemble parce qu’elles refusent, disent-elles amèrement, de changer « d’enseigne », de La Halle à celle de Pôle emploi...
Selon l’évolution des négociations la grève sera reconduite.