Les patrons des grands groupes automobiles mondiaux ont vu leur rémunération grimper en flèche en 2014. Six d’entre eux ont largement dépassé les 10 millions d’euros annuels, pour cette seule activité.

Aux premières places figurent trois Européens, dont Sergio Marchionne, le PDG de Fiat-Chrysler, qui déclare un peu plus de 31 millions d’euros et Carlos Ghosn, de Renault-Nissan, dernier du peloton de tête avec 14,7 millions. En deuxième position arrive le patron coréen de Hyundai, avec 17,2 millions d’euros, suivi de ceux de Ford et de Volkswagen, affichant respectivement 16,6 et 15,9 millions.

Ils ont évidemment des trucs, révèle le cabinet de chasseurs de têtes qui publie ce résultat. Marchionne s’est fait verser pour la fusion de Fiat avec Chrysler un bonus exceptionnel, constituant les quatre cinquièmes de son salaire annuel. La plupart des autres ont touché un paquet d’actions gratuites dites « de performance », bien plus intéressantes du point de vue fiscal, paraît-il, que les stock-options.

La bonne santé de leurs rémunérations vient aussi d’avoir vendu à l’échelle mondiale 89,5 millions de véhicules, chiffre en hausse de 3 %. Et surtout, les profits sont fabriqués par des millions d’ouvrières et d’ouvriers de plus en plus exploités et dont les salaires, eux, sont bloqués.