Jeudi 25 juin, venus à pied de leur hôpital à plus de 150, ceux de la Pitié-Salpêtrière marchaient derrière leur banderole d’un pas décidé, reprenant les slogans lancés au micro : « Hirsch, ton plan, c’est à la poubelle » ou « Hôpital en colère, y’en a marre de la galère ! Hôpital en colère, y’en a marre de se taire ! » ou bien encore « L’hôpital est à nous, sans nous pas d’hôpital ».

Le lendemain, l’assemblée générale, comme tous les vendredis et mardis depuis le début du mouvement, a permis de faire le point sur la mobilisation et sur les différentes actions menées depuis début mai. Il y a eu ainsi la perturbation du départ de la course à pied de l’AP-HP, le jour des « portes ouvertes », les diffusions de tracts au moins une fois par semaine à la prise de service à 6 h 30, les banderoles sans cesse renouvelées car systématiquement enlevées par la direction, les tournées de services le matin ou l’après-midi pour maintenir la mobilisation. Le tour de l’hôpital suite à l’assemblée générale a été fait deux fois, avec haut-parleur et collègues aux fenêtres criant et applaudissant… Tout cela a contribué à souder les participants.

De tous métiers, de tous services, de tous horizons, ils ont été mobilisés à différents degrés, ensemble contre le plan Hirsch et contre leur propre direction qui a tout fait pour leur mettre des bâtons dans les roues.

Et pour maintenir ces liens, ils continueront à se voir tous les mardis durant l’été, rendez-vous pris dans le parc de l’hôpital à la pause déjeuner, pour se tenir au courant de ce qui se passe dans l’hôpital et pouvoir réagir.

Hirsch n’a toujours pas fait passer son plan. Les travailleurs ont gagné en solidarité et tissé des liens qui sont, de toute évidence, un gage pour l’avenir. L’idée de recommencer en septembre est dans beaucoup de têtes.