Michelin – La Roche-sur-Yon : salariés flexibles, profits solides27/04/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/04/2491.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Michelin – La Roche-sur-Yon : salariés flexibles, profits solides

Michelin vient de conclure un accord de flexibilité pour l’usine de pneus pour poids lourds de La Roche-sur-Yon en Vendée qui emploie 730 salariés. Il prévoit de travailler trois samedis sur quatre et jusqu’à seize dimanches par an. L’horaire en 3 x 8 est remplacé par celui en 4 x 8. Un investissement de 56 millions d’euros est annoncé ainsi que l’embauche d’une centaine de travailleurs. La CGT et FO, majoritaires, se sont abstenues alors que la CFE-CGC et SUD qui représentent 34 % des salariés, soutenaient l’accord. Les salariés ont voté pour à la majorité.

Michelin parle d’un « accord de troisième type » mais très concrètement le directeur du site déclare que « la finalité est de faire travailler les machines six jours sur sept ». L’usine pourrait même tourner à certaines périodes 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. D’ailleurs l’objectif fixé est de passer de 800 000 pneus à 1,2 million. Et on imagine bien ce que cela va signifier comme dégradation des conditions de travail.

Michelin n’en est pas à son premier accord de flexibilité. Il en avait signé un à l’usine de Roanne. Et en 2015 il avait fermé quatre usines en Italie, en Allemagne, en Hongrie et en Grande-Bretagne. Au total, avec la fermeture en 2013 d’autres usines en France à Tours, en Algérie et en Colombie, 1 600 emplois avaient été ainsi supprimés. Et la même année 2015, Michelin annonçait un bénéfice net de 1,16 milliard d’euros, en hausse de 12,8 %. Pour Michelin ça roule !

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