Mardi 3 mai, 70 personnes ont envahi la réunion du comité d’hygiène, de sécurité et conditions de travail (CHSCT) de l’hôpital Saint-Antoine à Paris, pour montrer que l’opposition à la réorganisation du temps de travail imposée à l’ensemble des hôpitaux de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) était toujours vivace.

Des milliers de travailleurs hospitaliers s’étaient mobilisés à de nombreuses reprises, il y a un an, quand Martin Hirsch, le directeur général de l’AP-HP, avait annoncé ce projet. Ils avaient manifesté leur refus de voir des RTT supprimées. La mobilisation avait imposé un petit recul : au lieu des cinq jours de RTT visés, seuls deux sont remis en cause pour l’ensemble du personnel, et le temps de repas comptera toujours dans le temps de travail. Mais au bout du compte, avec l’accord de la CFDT, Hirsch a fait passer l’essentiel de son projet, et celui-ci est maintenant présenté dans toutes les instances locales des différents hôpitaux de l’AP-HP.

À Saint-Antoine, une partie du personnel a tenu à envahir le CHSCT, avec les syndicats CGT, FO et SUD, en criant des slogans tels que : « L’hôpital c’est nous, et sans nous pas d’hôpital », pour exprimer son désaccord sur la réorganisation du temps de travail. Ceux qui se sont exprimés face à la direction locale sont loin d’être abattus par le passage en force du projet Hirsch et sont toujours décidés à s’opposer à sa mise en œuvre.