De Juniac, qui était le PDG du groupe Air France-KLM, l’a quitté pour rejoindre cet été l’IATA, l’Association internationale du transport aérien. En 2015, au même moment où ce monsieur planifiait la suppression de milliers d’emplois chez Air France, dont des licenciements secs, et rabâchait que les salariés de la compagnie devaient consentir des sacrifices, y compris des baisses de salaire, il avait augmenté son propre salaire de… 65 %.

Pour tenter de couper court à toute interprétation malveillante, la direction d’Air France avait fait savoir, via les médias, que les 1,062 million d’euros annuels de De Juniac étaient finalement peu de chose, ses homologues des grandes compagnies gagnant plus que lui.

Difficile à vérifier. Tout comme il est difficile de savoir à combien se monte exactement son salaire actuel à la tête de l’IATA, cet organisme se refusant à en publier le montant.

Des sources apparemment bien informées ont estimé dans la presse économique qu’il gagnerait plusieurs fois son salaire d’Air France, en outre net d’impôt, ­l’IATA étant un organisme international basé en Suisse et à Montréal.

Les salariés d’Air France, dont le salaire moyen mensuel – gelé de fait par de Juniac et ses prédécesseurs – tourne autour de 1 800 euros, seront ravis de l’apprendre.