- Accueil
- Lutte ouvrière n°2509
- Toyota – Onnaing : des mensonges au kilo… ou à la livre ?
Dans les entreprises
Toyota – Onnaing : des mensonges au kilo… ou à la livre ?
Après trois semaines de congés collectifs, le travail a repris chez Toyota à Onnaing, dans le Nord, le 22 août. Les températures étaient caniculaires dehors, et pire dedans !
Il n’y a aucun système de climatisation. Ça serait bien évidemment possible. Tous les hypermarchés sont dotés de climatisation, même dans le nord de la France !
La direction se contente d’installer des ventilateurs et des petites climatisations locales, efficaces à condition d’être à moins d’un mètre de l’appareil… cela coûte moins cher !
Et comme chaque année, on a eu droit à une bouteille d’eau, et encore pas dans toutes les équipes. La direction en a d’ailleurs profité pour se faire de la publicité à la télévision et dans les journaux, en omettant de dire qu’elle avait allongé le temps de travail en fin d’équipe dès le premier jour de reprise et malgré la chaleur.
Alors, rien d’étonnant qu’il n’y ait eu aucun applaudissement, ou presque, lors du « discours du président ». Comme chaque année au retour des congés, on a droit à un arrêt des lignes pendant 30 minutes et un défilé de directeurs et directeurs-adjoints se succédant à une tribune avec chacun son petit discours. Cette fois-ci, il n’y a pas eu de huées mais, dans chaque session regroupant autour de 500 travailleurs, une centaine ont profité des 30 minutes en se reposant dehors, et les premiers rangs étaient très clairsemés.
Cette fois, les directeurs se sont mis à plusieurs pour essayer de nous faire croire que la baisse de la livre sterling suite au Brexit allait peser négativement sur les comptes de Toyota, qui enregistre plus de 20 milliards d’euros de bénéfices cette année, un record ! Quand on sait que le directeur de Toyota Europe gagne 15 340 euros par jour, samedis et dimanches compris, ça fait cher le mensonge.
Difficile aussi de les suivre, alors que Toyota ne donne aucun chiffre sur les bénéfices supplémentaires générés par la baisse de la livre sterling pour la production britannique des moteurs et des deux modèles de voitures exportés vers les 27 pays de la zone euro…
Si la direction de l’usine se prépare à imposer des sacrifices supplémentaires, la seule réponse valable sera de les refuser en bloc.