Une fillette de 11 ans a été retenue, c’est-à-dire enfermée, quatre jours durant en zone d’attente à l’aéroport de Roissy-CDG. Et cela bien qu’elle ait la nationalité française et que sa mère, qui l’accompagnait, ait des papiers en règle. Mais il faut croire qu’au regard de la police des aéroports toutes deux avaient le tort d’arriver de Mayotte, un département d’outre-mer qui ne serait sans doute pas assez gaulois aux yeux des autorités.

Chaque jour, des mineurs sont victimes de pareilles rétentions arbitraires, ce que relèvent des organisations comme l’Anafé (Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers), qui dénoncent une pratique « en violation des normes internationales que la France s’est engagée à respecter ». Cette année, la Cour européenne des droits de l’homme a d’ailleurs rappelé l’État français à l’ordre sur cette question.

Ceux qui nous gouvernent font comme si de rien n’était, car couvrir et laisser se développer ces pratiques écœurantes fait partie de leur politique, qui n’est que mépris à l’égard des migrants.