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Leur société
Parrainages : le gouvernement s’assoit sur sa propre signature
Le gouvernement et le Conseil constitutionnel avaient annoncé, depuis des semaines, que les formulaires officiels destinés à ceux ayant autorité pour parrainer un candidat à la présidentielle seraient envoyés dès le jeudi 23 février. Ils auraient donc été disponibles dans les mairies, dès le samedi qui suit.
Or, désinvolture ou petite manœuvre – sans doute les deux –, on a appris que cet envoi ne se ferait que deux jours plus tard, le samedi 25, et donc que les formulaires ne seraient dans les mairies que le lundi, voire le mardi suivants.
La raison pour justifier ce retard vaut son pesant de cacahuètes. Pour que ces formulaires soient valides, il faut d’abord la signature du Premier ministre. Or, Cazeneuve se trouvant en Chine à la date prévue initialement, il faudra attendre son retour pour mettre en route la lourde et absurde procédure mise au point, ne l’oublions pas, par la majorité socialiste elle-même.
Ces piteuses justifications prêteraient à sourire, si elles n’avaient pas des conséquences pour ceux qui, faute d’avoir une présence institutionnelle établie, ne peuvent compter que sur leurs seuls efforts militants pour rechercher les 500 parrainages nécessaires. C’est pour eux un obstacle de plus. D’autant que, si la date d’envoi des formulaires aux éventuels parrains est reculée, celle imposée pour leur renvoi au Conseil constitutionnel est maintenue, réduisant le temps utile pour l’obtention de ces parrainages.
Reste donc à espérer que Cazeneuve ne se casse pas quelques abattis ou n’attrape pas une malencontreuse grippe l’empêchant de parapher le décret nécessaire au déclenchement du processus électoral.
Tout cela est absurde, ridicule et mesquin. Mais c’est comme cela que fonctionnent ceux qui gouvernent.