Samedi 22 avril, une partie du personnel de Conforama au Havre était en grève, tout comme dans plusieurs magasins de l’enseigne. Ils protestaient contre l’absence d’augmentation de salaire et réclamaient l’embauche en CDI des nombreux intérimaires.

Conforama, spécialisé dans la distribution de mobilier bon marché et d’électroménager, fait pourtant partie d’un groupe florissant qui aurait largement les moyens d’augmenter la masse salariale sans se mettre sur la paille. Le groupe sud-africain Steinhoff, qui a racheté Conforama en 2011, est le numéro 2 du meuble en Europe, où il talonne Ikea. Avec 90 000 salariés dans 44 pays, il n’a de cesse de grossir encore par de multiples rachats, même s’il a échoué dernièrement en ne réussissant pas à mettre la main sur Darty.

Ce qui a mis encore plus en colère les quelque 9 000 employés de Conforama est l’accord de naming (donner son nom à un stade, un club sportif) que leur patron vient de passer pour trois ans avec la Ligue de football professionnel. Pour un total de presque 10 millions d’euros par an, le championnat de Ligue 1 s’appellera désormais L1-Conforama.

Cette somme aurait permis d’attribuer 1 200 euros de prime à chaque salarié de Conforama