Cet ancien conseiller social (!) de Claude Guéant sous Sarkozy, est chargé de faire des coupes dans le budget. Ainsi, depuis plusieurs mois, le recours à des contractuels pour remplacer les agents en arrêt maladie ou en congé maternité, ce qui permettait une continuité du service public, n’est plus possible. Les agents des différentes directions – sociales, collèges, routes – qui sont déjà au strict minimum, doivent faire avec moins de moyens. Ainsi, les mesures concernant les jeunes confiés à l’aide sociale à l’enfance, sont exécutées avec beaucoup de retard voire pas du tout. Les assistantes sociales sont obligées de faire des choix : ouverture des pôles médico-sociaux ou réalisation des évaluations. Dans les collèges, les agents sont affectés à de nouvelles tâches afin de suppléer aux postes vacants.

Les agents, excédés par l’aggravation de leurs conditions de travail, se mobilisent depuis plusieurs semaines. Des courriers ont été envoyés au président, des demandes de réunions ont été faites. Devant le mépris affiché de la direction, la colère s’exprime ouvertement. Un préavis de grève illimité a été déposé par les syndicats CGT, CFDT, UNSA à partir du 10 mai.

Le rassemblement du 15 mai est une première étape. Depuis, le DRH a accepté de reprendre quelques contractuels, démontrant le bien-fondé des revendications. Mais bien des travailleurs sont convaincus que la protestation ne doit pas s’arrêter là.