CHU de Limoges : les lois de la concurrence capitaliste20/09/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/09/2564.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CHU de Limoges : les lois de la concurrence capitaliste

Pour la troisième année consécutive, le CHU de Limoges est officiellement en déficit, de 10 à 12 millions d’euros cette fois. Ce déficit serait dû à un manque de ressources. La direction a trouvé des boucs émissaires : les médecins coderaient mal leurs actes qui, par conséquent, seraient sous-payés.

En effet, depuis l’instauration de la tarification à l’acte qui a remplacé l’ancien budget global, les sommes allouées aux hôpitaux dépendent du nombre de leurs actes mais aussi de la cote de ces actes, certains rapportant plus que d’autres.

C’est pour cela qu’on a vu les cliniques privées se précipiter sur les soins et interventions les mieux payés par les caisses de Sécurité sociale et les plus rentables, tandis que les hôpitaux conservent les activités les plus lourdes et les plus nécessaires, mais moins rentables. Cela explique en grande partie les prétendus déficits et les dettes des hôpitaux publics.

Parler de déficit ou de rentabilité en matière de santé est un non-sens scandaleux. Se soigner est un besoin fondamental et un droit. Le budget alloué à la santé devrait l’être en fonction des besoins recensés, et non d’une quelconque rentabilité financière !

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