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- Lutte ouvrière n°2568
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CHS – La Charité-sur-Loire : la direction a dû reculer
Le 5 octobre, les employés de l’hôpital psychiatrique Pierre-Lôo, à La Charité-sur-Loire dans la Nièvre, ont débrayé à l’appel des syndicats pour s’opposer au projet de la direction de réduire la durée de travail à 7 h 30 par jour. Ce projet aurait rendu impossible la transmission orale touchant les malades d’une équipe à l’autre, aggravé les conditions de travail dans tous les services et supprimé trois jours de RTT.
Une pétition syndicale a recueilli 350 signatures, soit la moitié des effectifs, en très peu de temps. C’est à plus de 100 que le personnel, soignants, agents techniques et administratifs venus de tout le département, s’est retrouvé pour remettre les pétitions dans la salle où devait se tenir le CTE (comité technique d’établissement) avec la directrice.
L’équipe de direction a rapidement informé les grévistes de l’annulation du CTE, la directrice ne pouvant y assister suite à « un empêchement de dernière minute ». L’annonce a été accueillie par des huées et des sifflets.
Le jour même, la directrice a fait savoir qu’elle maintenait les 38 heures par semaine et les trois jours de RTT. Un nouveau CTE a été demandé par les syndicats, selon la volonté des grévistes.
C’est une première victoire obtenue par les travailleurs par leur seule mobilisation. Mais ils savent bien qu’il faut rester vigilants et mobilisés, car la direction a d’autres projets en cours contre leurs conditions de travail, la qualité et la sécurité des soins aux malades. Les injonctions d’économies financières supplémentaires exigées par l’ARS, l’Agence régionale de santé, sont toujours là.
Pour cette année, le budget a été réduit de près d’un million et il est prévu de le réduire de 2,5 millions supplémentaires dans les années à venir. Il y a dix postes de médecin vacants, l’effectif de personnel technique a été réduit, des antennes extérieures de suivi des malades ont été réduites ou sont carrément menacées de fermeture dans le département.
En tout cas, beaucoup sont excédés de cette aggravation de leurs conditions de travail, du manque de considération pour les malades et de la dégradation de leurs soins. Le personnel, présent en nombre le 10 octobre à la manifestation de la fonction publique à Nevers, n’a pas dit son dernier mot.