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- Lutte ouvrière n°2573
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Leur société
Collomb : démagogie à balles réelles
Samedi 18 novembre, à Sarcelles, un policier a assassiné trois personnes avec son arme de service, a tiré sur trois autres et s’est suicidé après le carnage.
Il s’agirait, selon les termes du ministre de l’intérieur Gérard Collomb, d’un « drame de la police ». Ce fonctionnaire aurait été pris d’un coup de folie et, étant armé, il aurait tiré. Sauf que, comme dans la plupart des coups de folie, il s’agit d’un homme s’en prenant violemment à sa compagne, allant jusqu’à tenter de la tuer, et tirant sur tout ce qui bouge, d’autant plus facilement dans ce cas qu’en tant que policier il avait son arme sur lui.
Après les attentats, et en particulier après l’assassinat de deux policiers à leur domicile, la droite et l’extrême droite avaient relayé les syndicats policiers du même bord pour que ces fonctionnaires puissent conserver leur arme en dehors du service. L’argument avancé était qu’ainsi, outre se protéger eux-mêmes, ils pourraient mieux protéger la population. Mais, jusqu’à ce jour, on ne connaît pas d’exemple où cette mesure ait protégé qui que ce soit de quoi que ce soit. En revanche, plusieurs policiers ont tiré sur leurs proches avec cette arme, et d’autres l’ont utilisée pour mettre fin à leurs jours.
Cela n’a pas empêché Collomb d’assurer, au lendemain du drame de Sarcelles, que les policiers continueront à rentrer chez eux avec leur arme et qu’« il n’y a pas de problème ». Non, il y a seulement quatre morts de plus et un ministre de l’Intérieur qui ne veut surtout pas être en reste sur l’extrême droite policière.